Tunisie : Les Athées Autorisés À Créer Une Association - Secularism Is A Women's Issue

Ils appellent aussi à ne plus enseigner l'éducation religieuse dans les écoles et à laisser la liberté aux citoyens de ne pas suivre les préceptes de la religion et de la critiquer, sans être inquiétés, et, même aussi, à se revendiquer comme areligieux ou athées. Hatem Limam ne conçoit pas que pendant le mois de ramadan on oblige tous les Tunisiens à jeûner, en fermant les commerces et en punissant ceux d'entre eux qui bravent cette obligation religieuse de l'islam. Les membres de l'association ont d'ailleurs manifesté, au mois de ramadan dernier, pour dénoncer l'arrestation de 2 jeunes pour avoir mangé lors de la période de jeûne. L' ALP appelle à l'égalité dans l'héritage et au respect de toutes les libertés individuelles, notamment celles des femmes. L'association se donne pour mission de combattre tout ce qui peut asservir l'individu et de défendre les droits et les libertés, la justice sociale et la paix. Association des libres penseurs de la tunisie avec les villes. Ses membres ont déjà été menacés, d'autres agressés par des extrémistes religieux, mais Hatem Limam dit qu'ils iront jusqu'au bout de leur combat pour que la Tunisie devienne un pays de liberté et de démocratie.

Association Des Libres Penseurs De La Tunisie En Francais

Il est vrai que la Tunisie reste précurseur en droits par rapport aux autres pays de la région, mais nous estimons que cela reste insuffisant. Depuis la Révolution dite du Jasmin (14 janvier 2011), puis la mise en place de la nouvelle constitution tunisienne en 2014, la Tunisie connait un problème viscéral d'identité. Association des Libres Penseurs de Tunisie – CLP KVD. Selon cette nouvelle constitution tunisienne, la Tunisie est un pays arabe, musulman et civil. Ce 1er article de la constitution est plein d'ambiguïté, surtout si on ajoute encore que l'article 3 de cette même constitution, stipule que l'Etat défend la liberté de croyance et les minorités religieuses. Les islamistes, qui sont nombreux en Tunisie, se basent sur le 1er article de la Constitution (« La Tunisie est un pays musulman ») pour interdire le droit de ne pas dé-jeûner pendant le mois de sacré de Ramadan dans les espaces publics. De notre côté, « les laïques » on se base sur l'article 3 de la Constitution qui stipule l' obligation de l'Etat de garantir la liberté de conscience.

Paris, le 24 février 2018.