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J'aime l'araignée et j'aime l'ortie, … Parce qu'on les hait, écrit Victor Hugo - « Les Contemplations » (1856) Depuis plusieurs années, nous n'utilisons plus d'insecticide dans la maison, plus d'anti-rongeurs dans le vide sanitaire. Nous n'avons jamais utilisé de produits chimiques dans notre jardin et nos plantes se portent très bien. Il y a 10-12 ans, nous avons même sauvé une haie attaquée par les cochenilles grâce à une technique issue de mes souvenirs en biodynamie. Aucuns produits chimiques... à une exception près: Lors de la construction de la maison, le chantier intègre la protection anti-termites. 15 ans plus tard, nous avons dû faire appel à une société spécialisée pour refaire la barrière chimique autour de notre habitation, à base de fipronil. En effet, un volet en bois a été attaqué du jour au lendemain par une colonne de termites! C'est arrivé si vite, que nous avons failli avoir une attaque cardiaque! Si nous ne les avions pas stoppées avec de l'eau de javel dans un premier temps, elle ne se seraient sûrement pas arrêtées au volet, car toute l'huisserie est en bois!

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J'aime l'araignée et j'aime l'ortie, Parce qu'on les hait; Et que rien n'exauce et que tout châtie Leur morne souhait; Parce qu'elles sont maudites, chétives, Noirs êtres rampants; Parce qu'elles sont les tristes captives De leur guet-apens; Parce qu'elles sont prises dans leur œuvre; Ô sort! fatals nœuds! Parce que l'ortie est une couleuvre, L'araignée un gueux; Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes, Parce qu'on les fuit, Parce qu'elles sont toutes deux victimes De la sombre nuit. Passants, faites grâce à la plante obscure, Au pauvre animal. Plaignez la laideur, plaignez la piqûre, Oh! plaignez le mal! Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie; Tout veut un baiser. Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie De les écraser, Pour peu qu'on leur jette un œil moins superbe, Tout bas, loin du jour, La vilaine bête et la mauvaise herbe Murmurent: Amour! Juillet 1842.

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XXVII J'aime l'araignée et j'aime l'ortie, Parce qu'on les hait; Et que rien n'exauce et que tout châtie Leur morne souhait; Parce qu'elles sont maudites, chétives, Noirs êtres rampants; Parce qu'elles sont les tristes captives De leur guet-apens; Parce qu'elles sont prises dans leur œuvre; Ô sort! fatals nœuds! Parce que l'ortie est une couleuvre, L'araignée un gueux; Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes, Parce qu'on les fuit, Parce qu'elles sont toutes deux victimes De la sombre nuit. Passants, faites grâce à la plante obscure, Au pauvre animal. Plaignez la laideur, plaignez la piqûre, Oh! plaignez le mal! Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie; Tout veut un baiser. Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie De les écraser, Pour peu qu'on leur jette un œil moins superbe, Tout bas, loin du jour, La vilaine bête et la mauvaise herbe Murmurent: Amour! Juillet 1842. <3 alice

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« J'aime l'araignée et j'aime l'ortie » (juillet 1842) Lu par Danièle Lebrun Poème issu du recueil Les Contemplations (1856) Choix des poèmes: Hélène Bleskine « S'arrimer à la poésie de Victor Hugo, comme on s'arrime à une voile par grand vent. Le souffle est fort, il se prolonge, il invente une grande traversée, océan en mouvement grâce à sa plume alerte, l'histoire, les états d'âme, le 19ème siècle, quel bonheur d'être soi-même un peu encore romantique. Retrouver des poèmes appris à l'école, en découvrir d'autres, force et légèreté de la vague, précision incroyable de celui qui tient la barre. Ou bien, une autre métaphore, gravir la montagne Victor Hugo, passer par les sentiers entre les rochers, s'abriter sous les sapins, trouver des clairières, avancer vers les sommets. Il nous réconcilie avec nous-mêmes parce qu'il semble que rien ne lui fait peur. Merci cher Victor Hugo. » Hélène Bleskine Prise de son, montage: Claude Niort, Pierre Henry Réalisation: Anne-Pascale Desvignes

J'aime l'araignée et j'aime l'ortie, Parce qu'on les hait; Et que rien n'exauce et que tout châtie Leur morne souhait; Parce qu'elles sont maudites, chétives, Noirs êtres rampants; Parce qu'elles sont les tristes captives De leur guet-apens; Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre; Ô sort! fatals noeuds! Parce que l'ortie est une couleuvre, L'araignée un gueux; Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes, Parce qu'on les fuit, Parce qu'elles sont toutes deux victimes De la sombre nuit... Passants, faites grâce à la plante obscure, Au pauvre animal. Plaignez la laideur, plaignez la piqûre, Oh! plaignez le mal! Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie; Tout veut un baiser. Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oublie De les écraser, Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe, Tout bas, loin du jour, La vilaine bête et la mauvaise herbe Murmurent: Amour!

C'est un poème profondément catholique, où l'« on » est invité à aimer les malheureux, les victimes, les misérables de l'humanité… … et les réprouvés de la création entière (végétale et animale). Attention, Victor, vous n'êtes pas loin de l'hérésie! Navigation des articles