Une manière de responsabiliser son entourage et d'élargir le défi au maximum de personnes potentielles. L'idée consiste à se servir des influences sociales pour convaincre le plus grand nombre de ne plus jeter ses déchets n'importe où, en rendant ce geste « sexy » quand beaucoup ne souscrivent pas au traditionnel discours environnementaliste, jugé culpabilisant. En commençant à ramasser, chaque jour, un déchet sur sa route – en allant au travail, en rentrant chez soi, en se promenant dans la rue – on s'aperçoit vite qu'ils sont… partout. Ramasser ceux qu'on voit permet de faire sa part dans le nettoyage des rues, mais surtout de comprendre l'ampleur du problème et de se responsabiliser. En d'autres termes, ne plus se laisser effleurer par l'idée de jeter, soi-même, quoi que ce soit par terre. Donner l'exemple Après Marseille, d'autres villes de France et d'Europe se sont emparées du mouvement et, depuis la première photo en 2015, les porteurs de l'initiative 1 Déchet par Jour estiment être parvenus à faire ramasser plus de 200 000 kg de déchets par des citoyens de tous horizons.
© 1 Déchet Par Jour / 1 Piece of Rubbish
Pour lutter contre la pollution et sensibiliser les citoyens à la protection de la nature, l'association marseillaise 1 Déchet par jour lance une vaste opération de collecte de déchets du 15 au 19 mai. Citoyens, associations ou entreprises peuvent créer leur propre action ou rejoindre une collecte déjà existante. 55 événements sont déjà programmés dans la région. Du 15 au 19 mai, l'association marseillaise 1 Déchet par jour organise le Tarpin Propre, un événement visant à « rassembler le plus grand nombre de Marseillais et d'habitants de villes alentours pour leur faire prendre conscience des enjeux environnementaux en lien avec la gestion des déchets, nous confie Alexandre Mounier, président de l'association. C'est un World Cleanup Day version Marseille ». Tout comme cette opération planétaire, aussi appelée journée mondiale du nettoyage, le Tarpin Propre a pour objectif de lutter contre la pollution en fédérant et sensibilisant les citoyens autour des notions de tri, de collecte de déchets et de respect de l'environnement.
Tout cela, en plus des ramassages organisés tout au long de l'année sur le territoire. Le fondateur a même voulu aller au-delà de la cité phocéenne. Entre le 20 octobre et le 19 novembre 2020, Edmund Platt, a marché 815 kilomètres de Marseille à Paris. Son but? Sensibiliser à la pollution en pleine pandémie, en ramassant notamment des masques jetés par terre. Il en a collecté 3 587, accompagné de Frédéric Munsch, vidéaste, pour filmer le périple. « On souhaite que les ramasseurs soient les stars maintenant » « On souhaite que les ramasseurs soient les stars maintenant», déclare Alexandre Mounier. En effet, l'association mise sur un message d'encouragement aux citoyens. Selon lui, « les gens ne veulent pas se sentir culpabilisés ». Avant d'ajouter, qu'il « faut regarder ce qu'on peut faire de mieux, sans se voiler la face, ni être défaitiste face à la situation ». Cela passe notamment par une forte présence de la structure en ligne. L'association compte une communauté de plus de 47 000 personnes, tous réseaux confondus.