Comédie dramatique (1h38) de Luis Bunuel Sortie: 07 mars 1964 Réalisé par: Luis Bunuel Avec Michel Piccoli, Jeanne Moreau, Georges Géret Dans les années 30, Célestine, une jeune femme de chambre de 32 ans, arrive de Paris pour entrer au service d'une famille de notables résidant au Prieuré, leur vaste domaine provincial. La maîtresse de maison, hautaine et dédaigneuse avec sa domesticité, est une puritaine frigide, maniaque et obsédée par la propreté. Le Journal d'une Femme de Chambre au Théâtre Guichet Montparnasse. - YouTube. Célestine doit alors affronter les avances du mari sexuellement frustré, ainsi que le fétichisme du patriarche, un ancien cordonnier qui lui demande de porter des bottines qu'il tient jalousement enfermées dans un placard. Malgré sa répugnance, Célestine est contrainte de côtoyer Joseph, le palefrenier de ses patrons, un rustre aux tendances sadiques, racistes et activiste d'extrême droite. Celui-ci a d'ailleurs des vues sur elle, l'associant à son projet de s'établir bistrotier. Claire, une petite fille pour laquelle Célestine s'est prise d'affection, est retrouvée violée et assassinée.
Sébastien Ventura dans Tempête
Longtemps seul L'Homme du Sud bénéficia d'un préjugé favorable à cause de son « réalisme », mais Le Journal, je pense, est encore plus beau et plus pur. Renoir y satisfait sans retenue et dans une éblouissante unité de style l'un des projets fondamentaux de son inspiration: la synthèse du comique et du drame. La Règle du Jeu n'était encore qu'un « drame gai »: Le Journal est une tragédie burlesque, aux confins de l'atrocité et de la farce. [... Journal d une femme de chambre theatre francais. ] C'est aussi sans doute avec Le Journal que Renoir se dégage totalement cette fois du réalisme de son œuvre française. Tout ici, jusqu'à l'extraordinaire vérité des détails vestimentaires, est intégré à une sorte de fantasque cruel aussi transposé qu'un monde théâtral. ] Aussi bien est-ce peut-être ici que prendra source la hantise du théâtre qui marquera de plus en plus l'évolution de Renoir. C'est peut-être pour la première fois que nous discernons dans l'œuvre de Renoir, non plus le théâtre, mais la théâtralité à l'état pur.