La première a signalé sa fille pour "radicalisation soudaine" le 29 septembre 2015, trois jours avant ses 18 ans. Le second a pris un arrêté d'interdiction de sortie du territoire le 15 octobre, jugeant sérieux les "risques de départ à l'étranger pour participer à des activités terroristes ". Une mesure d'interdiction renouvelée six mois plus tard et que la jeune femme conteste, craignant de la voir reconduite "à perpétuité". "Je me sens comme en prison", dit-elle à la barre. Jilbab fille musulmane, jilbab enfant. Elle ne comprend pas l'attitude de l'État qui, dit-elle, la "prive de papiers" et contribue à son "isolement". Le genre de politique qui "peut pousser des gens à aller vers Daech", accuse-t-elle. Son avocat, Emmanuel Ludot, dénonce un arrêté "dangereux, presque scélérat" qui fait de sa cliente une "proie possible". Il fustige aussi les méthodes du gouvernement, qui "se fonde sur la parole d'une mère en conflit avec sa fille". Quelques jours avant l'arrêté, Chloé, scolarisée dans un lycée catholique de Reims, avait quitté son domicile avec passeport et valises.
Qu'Allah me guide et nous guide tous
Zeina raconte qu'elle n'était jamais assez pure, assez parfaite pour son mari qui a voulu en faire la fierté de l'Islam. Un jour, il arrive au domicile conjugal avec un nouveau cadeau. Zeina le pressent: il s'agit d'un "niqab", cette longue cape noire fermée et opaque, qui ne laisse pas apparaître un seul centimètre carré de peau. Son mari a ajouté à la panoplie vestimentaire un voile carré de mousseline noire, afin de masquer ses yeux en amande. "J'avais tellement de tissu sur mon corps, j'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer. Jilbab jeune fille de 2. On ne ressent plus rien. Il y avait trop de masques qui me cachaient. D'ailleurs, on n'a plus envie de plaire, de se maquiller ou même de se coiffer puisque l'on se dit: on va sortir, personne ne va vous voir, et vous ne verrez personne". Un fantôme "sans âme et sans nom" Dans le livre, Zeina raconte aussi le désarroi ressenti sous le voile: "Il était évident que le niqab m'emprisonnerait jusqu'à ce que je rejoigne le Paradis. A moins que ne vienne une autre idée à mon mari, mais que pouvait-il imaginer de plus terrible?
Multipliez les invocations pour demander Son aide. Les directives qui vous manquent. Que vous n'ayez pas de moyens, ou que vous ne puissiez pas de trouver la bonne personne pour demander sa main, l'issue favorable viendra au cas où vous joindriez votre cœur, l'invocation du Très Haut à l'action. Jilbab jeune fille et la mort. De plus, parmi les causes, qui sont de temps en temps référencées, il y a la sollicitation de l'aide des membres de la famille proche, par exemple, les parents, la famille, les responsables des mosquées. En redonnant de l'importance au mot solidarité, la Oumma sera actrice de la prospérité et de l'équilibre de tous.
Ses cheveux blonds encadrent son visage d'ange. D'une voix douce, Camille (1), 20 ans a accepté pour la première fois de raconter son parcours vers l'islam radical et ce qu'elle appelle « son désendoctrinement ». Car Camille en est sortie, non sans avoir frôlé la mort. Son combat, elle l'a gagné grâce à sa petite fille de 18 mois. Maman, la jeune femme pose un regard débordant d'amour et de gratitude sur son enfant, son salut. "Sans mon bébé, je serais morte aujourd'hui", confie-t-elle. Une jeune salafiste conteste son interdiction de quitter la France. " Son cauchemar intégriste" commence dans la solitude de sa chambre, derrière un écran d'ordi, lieu de propagande numéro un. Camille, 16 ans, ado sans histoire, prépare un CAP coiffure. Elle se connecte tous les soirs à internet. Elle a la fibre humaniste et se sent un peu seule avec ses aspirations. "Avec mon Facebook, le soir, je likais souvent sur des associations. Très vite, j'ai vu beaucoup de photos d'enfants palestiniens et syriens en train d'agoniser et de mourir. Ça me bouleversait. Je voulais faire des voyages humanitaires pour leur venir en aide. "