Le plan législatif élaboré par le secrétariat d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur prévoit aussi la création du conseil national de la recherche scientifique, qui permettra d'unifier l'action relative à la recherche scientifique, un secteur marqué par la multitude des intervenants, chacun des départements gouvernementaux concernés ayant sa propre vision de la recherche scientifique, a-t-il dit. Vidéo. Loi cadre sur l'enseignement: Amzazi prépare des tournées nationales «Certes nous disposons de la Stratégie de la recherche scientifique 2015-2026, mais la convergence des programmes était assurée par une commission interministérielle permanente présidée par le Chef du gouvernement. Aujourd'hui cette commission sera institutionnalisée à travers la mise en place du Conseil national de la recherche scientifique», a poursuivi Samadi. Par ailleurs, la nouvelle loi-cadre souligne la nécessité de créer des pôles universitaires dans chaque région, ce qui appelle à de larges concertations avec les collectivités territoriales et les acteurs économiques et sociaux, a-t-il mis en avant, affirmant que le secrétariat d'Etat s'attèle sur ces chantiers importants mais aussi sur la révision et l'adéquation de plusieurs lois, notamment celles relatives à l'enseignement supérieur privé et aux établissements universitaires partenaires.
«Cette loi permettra de renforcer les passerelles entre la formation professionnelle et le tissu économique, de renouveler et de diversifier les contenus des formations d'une manière permanente et de les adapter aux besoins en main-d'œuvre. Elle servira, par ailleurs, à valoriser la dimension régionale dans l'ingénierie de formation. Pour le secteur de la formation professionnelle, la publication de la loi 51-17 permettra de débloquer un certain nombre de textes réglementaires et législatifs qui attendaient la publication de cette loi. Il s'agit, notamment, du projet de loi portant sur l'orientation et l'organisation générale de la formation professionnelle publique et privée, le projet de décret portant organisation des modes de formation et fixant les conditions d'accès au niveau de formation, le projet de décret fixant les conditions de paiement des frais d'inscription aux établissements de formation professionnelle et d'autres projets de décret et d'arrêté concernant l'encadrement pédagogique et administratif et le secteur privé de la formation professionnelle».
Pour les conseillers du PPS, a-t-il encore dit, l'investissement dans l'école publique revêt une importance capitale. Il constitue le levier principal de tout développement durable du pays et de son modèle de développement. C'est pourquoi, il est impératif pour l'Etat de garantir la généralisation de l'enseignement public, d'imposer l'enseignement obligatoire et d'en améliorer la qualité. Il a fait constater aussi que les établissements privés de formation et d'éducation ont vu leur part augmenter de 4% au début des années 2000 à 15% actuellement. Tout en soulignant l'importance du secteur privé, le conseiller a indiqué que son groupement parlementaire émet des réserves à propos de la main mise de l'économie du marché sur le secteur et de la tendance mercantile qui menace le secteur, à l'heure du recul des investissements publics. Pour la réussite du projet, a-t-il dit, il est nécessaire de mobiliser les énergies de tous les acteurs dont en premier les ressources humaines avec à leur tête les enseignantes et enseignants du secteur public.
Concernant les méthodes et programmes, la vision stratégique de Réforme de l'enseignement propose la révision, dans le sens de l'allègement et la diversification, des curricula, programmes et des méthodes pédagogiques en vue de les focaliser sur la construction intellectuelle des apprenants, garçons et filles, d'accroître leur curiosité́ intellectuelle, leurs compétences d'analyse, d'argumentation et leur esprit critique. Ainsi considérés comme finalité de l'acte pédagogique, ces apprenants s'exercent à la culture constructive, à l'esprit d'initiative et à l'autonomie. Ils sont partenaires, notamment à travers les animations de groupe, des activités de recherche et d'innovation, de gestion participative et acteurs de la synthèse assidue des connaissances théoriques et pratiques, de la consolidation de la culture nationale dans ses multiples composantes et de son ancrage dans les programmes scolaires. Enfin, la vision stratégique de Réforme de l'enseignement appelle à la révision du temps scolaire, à l'allègement des programmes, à la refonte du système d'évaluation et modalités d'examen, comme elle appelle à encourager l'excellence selon les critères du mérite.