Les Deux Mulets Morale France

Les Deux mulets (Fables de La Fontaine, Barbin, 1668) - Chauveau Nature de l'image: Gravure sur cuivre Sujet de l'image: Fiction, 17e siècle Lieu de conservation: Versailles, Bibliothèque municipale centrale Rés. Lebaudy in-4 32 Œuvre signée Analyse Au premier plan les deux mulets constituent l'espace restreint, ou espace de la scène proprement dite, délimité derrière eux par la bordure du chemin creux. Le mulet du fisc est à terre et se lamente car il vient de se faire voler l'argent de la gabelle par l'ennemi, qui dans le feu de l'action l'a roué de coups. Le mulet du meunier redresse au contraire fièrement la tête et lui adresse la morale de la fable: « Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi: Si tu n'avais servi qu'un Meunier, comme moi, Tu ne serais pas si malade. » A l'arrière-plan, on distingue à gauche les soldats arme au poing s'éloignant sur le chemin. L'espace vague ne désigne pas tant ici un autre lieu qu'un autre moment du récit: le moment précédent de l'assaut de la soldatesque, que commente au premier plan l'âne du meunier.

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Cette fable s'inspire de Phèdre (III, 7 " Les Mulets et les Voleurs "). En voici le texte: Deux mulets chargés chacun d'un pesant fardeau marchaient ensemble dans un même chemin. L'un portait des sacs d' argent, l'autre d'orge. Ce premier, comme portant un fardeau si riche, marchait la tête levée, secouant et faisant retentir la clochette qu'il avait à son cou. L'autre le suivait derrière, marchant à petit pas et à petit bruit. Cependant des voleurs qui étaient en embuscade viennent tout d' un coup fondre sur eux, et parmi le choc et la tuerie, percent ce premier mulet à coups d'épée, pillent tout l'argent qu'il portait, et laissent l' orge de l'autre comme étant de nul prix. Celui donc qui avait été volé déplorant son malheur, l'autre lui dit " Certes, je me réjouis du mépris qu'on a fait de moi, puisque je n'ai rien perdu et que je n'ai pas été blessé. " (traduction de Sacy). La fable précédente nous présentait une grenouille qui finissait par crever. Ici c'est l'un des mulets qui est crevé d'un coup d'épée.

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Deux Mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé, L'autre portant l'argent de la Gabelle. Celui-ci, glorieux d'une charge si belle, N'eût voulu pour beaucoup en être soulagé. Il marchait d'un pas relevé, Et faisait sonner sa sonnette: Quand l'ennemi se présentant, Comme il en voulait à l'argent, Sur le Mulet du fisc une troupe se jette, Le saisit au frein et l'arrête. Le Mulet, en se défendant, Se sent percer de coups: il gémit, il soupire. Ce Mulet qui me suit du danger se retire, Et moi j'y tombe, et je péris. – Ami, lui dit son camarade, Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut Emploi: Si tu n'avais servi qu'un Meunier, comme moi, Tu ne serais pas si malade. » Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine Le pdf de la fable Les Deux Mulets de Jean de La Fontaine est disponible dans le recueil Fables de La Fontaine:

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Par la suite on nous décrit le mulet chargé de l'impôt comme fier et orgueilleux d'avoir l'honneur de porter une telle charge. Malheureusement les deux mulets se font attaquer par des brigands qui en ont après l'argent du fisc, leurs coups se dirigent vers le mulet jadis si orgueilleux qui se sent transpercer de coup plus puissant les uns que les autres, il se défend comme il peut mais ne peut rien face à la détermination de l'ennemi. Sous la volée de coup il périt en voyant son camarade qui ne transportait que de l'avoine libre de se retirer de la scène. Analyse de la fable les deux mulets: Si l'on souhaite analyser cette fable correctement, il nous semble important de commencer par le comportement des deux mulets. Le premier mulet nous ait décrit comme étant humble, plus discret et quelque part plus soumis à son terrible sort, comme on peut le voir dans le texte il est "d'avoine CHARGÉ". À l'inverse, le second mulet n'est pas chargé de la gabelle, il la "porte", il est "glorieux d'une charge si belle", il n'y renoncerait pour rien au monde, il a le pas haut, en effet, "il marchait d'un pas relevé", il se fait remarquer en faisant "sonner sa sonnette", il est fier et orgueilleux de son travail et il ne l'échangerait pour rien au monde.

Il imagine qu'il peut, sans conséquence, glorieux d'une charge si belle, porter partout l'argent de la gabelle, et marcher d'un pas relevé, sans risque. Il imagine qu'on le voit, et qu'on ne le voit pas. Il imagine que seul le Mulet du Meunier le voit, mais que n'existent pas les yeux politiques des voleurs. Il imagine la nature qu'il traverse vide de sujets politiques. Il se croit seul avec le regard réflecteur de son compagnon. Il se prend, en somme, pour la Grenouille. Uniquement disponible sur