Emir Abdelkader Et Les Kabyles

A la lecture de l'échange (pp. 192 à 206) entre l'émir Abdelkader et les représentants kabyles, deux modes de pensée s'y opposent traduisant une praxis d'un émir prônant l'Etat centralisateur et de l'autre une articulation « segmentaire » de la pratique politique chez les Kabyles. Au final, les choses auraient pu être autrement si la brisure de la praxis politique avait agencé un potentiel politico-militaire d'un émir triomphant de l'armée française sans la Kabylie. Le déroulé de la fiction aurait fait triompher l'Etat d'Abdelkader dans un territoire réduit à l'Oranie. Alors que serait devenu le mouvement national algérien dans un scénario où la fiction historique promeut un mouvement indépendantiste guidé par Amar Imache et poursuivie par tous les nationalistes kabyles et qui ne s'inscrit par dans la mouvance nationaliste de l'Etoile nord-africaine. Le déroulé aurait été un amoncellement des revendications sans que l'idée d'une Algérie puisse avoir le jour parce que non seulement la praxis politique est différente chez les centralisateurs de l'Etat et les délibérateurs locaux mais une nette fracture territoriale entre les différentes wilayas n'aurait certainement pas permis l'assemblage des agrégats sociaux.
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» (extrait de l'article du Général Daumas, « La Kabylie », publié en 1856 dans la « Revue contemporaine ». Cet article fut publié sous forme de livre par les éditions Jean-Paul Richer Éditeur en 2001). En quittant Bordj Hemza, Abdelkader voulut pousser un peu plus vers l'Est, et les chefs kabyles l'ayant escorté lui ont signifié qu'il pouvait seulement s' y aventurer sous leur Laanaya (protection symbolique et autoritaire), ce qu'il accepta. Arrivé aux environs de Bougie, les chefs Kabyles lui ont donné la même réponse que ceux de Bordj Hemza. Lors de ce séjour, il reçut une missive que lui avait fait parvenir le commandant supérieur français. Les Kabyles l'ont alors soupçonné de faire double jeu, ayant interprété sa correspondance avec les Chrétiens comme une trahison. le général E. Daumas conclut son article ainsi: « Abd-el-kader, avec sa double qualité de marabout et de chérif (descendant du prophète), il n'a pu parvenir à s'attacher la Kabylie par la persuasion; il serait ridicule à nous d'espérer réussir par les mêmes moyens, là ou il a échoué.

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émir AEK ALGÉRIE (Tamurt) – On ne peut jamais falsifier l'histoire. La vérité finit toujours par jaillir et se libérer des ténèbres de la manipulation et de la haine. Si le régime Algérien veut faire de l'Emir Abdelkader un héros national, ce dernier n'est qu'un renégat et un raciste qui n'a jamais caché sa haine envers les kabyles. Selon le célèbre historien, Charles Andre Julie, connu pour sa crédibilité et sa neutralité dans ses travaux de recherche sur l'histoire, Abdelkader traitait les kabyles de traîtres. « L'Emir Abdelkader, après 15 ans de combat contre le colonialisme français dut se rendre et devient un grand ami de la France. Le 7 avril 1871, toute la Kabylie avait été soulevée par Mokrani contre l'armée coloniale française. Quand il apprit les débuts de l'insurrection, Abdelkader, devenu apparemment le nouveau « porte parole » du gouvernement français, déclara « Je dénonce cette insurrection contre la justice, contre la volonte de Dieu et la mienne. Nous prions le tout puissant de punir les traitres et de confondre les ennemis de la France » peut-on lire en page 209 du livre de Charles Andre Julien, intitulé « Histoire de L »Algerie contemporaine.

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Après la signature par les deux parties du traité de TAFNA le 30 Mai 1837, le maréchal VALLEE s'appliquait à consolider sa puissance, l'Emir Abdelkader quant à lui cherchait à reconstituer la nationalité Arabe dont il est le souverain. Dans son article 2 entériné par l'Emir Abdelkader il lui est reconnu uniquement d'administrer la province d'Oran celle du Titterie et une partie de celle d'Alger. L'Emir Abdelkader voyait surtout d'un œil jaloux l'autorité Française qui allait prendre racine dans la majorité du territoire du pays en regrettant quelque peu les dispositions du traité de Tafna. Il attendit qu'on lui fournisse un prétexte pour recommencer une lutte, les hommes étaient aguerris, les magasins largement approvisionnés, il ne lui manquait plus que de solides alliances et il comptait les trouver Chez le marabout Tidjani de Laghouat et parmi les tribus kabyles. Il leur écrit: «Allah s'est servi des infidèles pour chasser les tyrans (Turcs): il faut maintenant se réunir contre les infidèles ».

Sans la continuité territoriale, le FLN aurait vraisemblablement été anéanti. Pour finir, je laisse le soin aux décideurs de réfléchir sur l'utilité de la décentralisation ou de l'autonomie des régions afin de pérenniser l'Etat algérien. Références: Daumas et Fabar, La grande Kabylie, Etude historique, Editions Hachette, 1847. Renouvier, L'uchronie: utopie de l'histoire, Editions Ligaran, 2015. Tarde, Fragment d'une histoire future, Editions Waknin, 2014. Binet, Civilisations, Editions Grasset, Paris, 2019.