émir AEK ALGÉRIE (Tamurt) – On ne peut jamais falsifier l'histoire. La vérité finit toujours par jaillir et se libérer des ténèbres de la manipulation et de la haine. Si le régime Algérien veut faire de l'Emir Abdelkader un héros national, ce dernier n'est qu'un renégat et un raciste qui n'a jamais caché sa haine envers les kabyles. Selon le célèbre historien, Charles Andre Julie, connu pour sa crédibilité et sa neutralité dans ses travaux de recherche sur l'histoire, Abdelkader traitait les kabyles de traîtres. « L'Emir Abdelkader, après 15 ans de combat contre le colonialisme français dut se rendre et devient un grand ami de la France. Le 7 avril 1871, toute la Kabylie avait été soulevée par Mokrani contre l'armée coloniale française. Quand il apprit les débuts de l'insurrection, Abdelkader, devenu apparemment le nouveau « porte parole » du gouvernement français, déclara « Je dénonce cette insurrection contre la justice, contre la volonte de Dieu et la mienne. Nous prions le tout puissant de punir les traitres et de confondre les ennemis de la France » peut-on lire en page 209 du livre de Charles Andre Julien, intitulé « Histoire de L »Algerie contemporaine.
Après la signature par les deux parties du traité de TAFNA le 30 Mai 1837, le maréchal VALLEE s'appliquait à consolider sa puissance, l'Emir Abdelkader quant à lui cherchait à reconstituer la nationalité Arabe dont il est le souverain. Dans son article 2 entériné par l'Emir Abdelkader il lui est reconnu uniquement d'administrer la province d'Oran celle du Titterie et une partie de celle d'Alger. L'Emir Abdelkader voyait surtout d'un œil jaloux l'autorité Française qui allait prendre racine dans la majorité du territoire du pays en regrettant quelque peu les dispositions du traité de Tafna. Il attendit qu'on lui fournisse un prétexte pour recommencer une lutte, les hommes étaient aguerris, les magasins largement approvisionnés, il ne lui manquait plus que de solides alliances et il comptait les trouver Chez le marabout Tidjani de Laghouat et parmi les tribus kabyles. Il leur écrit: «Allah s'est servi des infidèles pour chasser les tyrans (Turcs): il faut maintenant se réunir contre les infidèles ».
Sans la continuité territoriale, le FLN aurait vraisemblablement été anéanti. Pour finir, je laisse le soin aux décideurs de réfléchir sur l'utilité de la décentralisation ou de l'autonomie des régions afin de pérenniser l'Etat algérien. Références: Daumas et Fabar, La grande Kabylie, Etude historique, Editions Hachette, 1847. Renouvier, L'uchronie: utopie de l'histoire, Editions Ligaran, 2015. Tarde, Fragment d'une histoire future, Editions Waknin, 2014. Binet, Civilisations, Editions Grasset, Paris, 2019.