Partition gratuite en PDF Paroles Sur l'pont du Nord un bal y est donné, Sur l'pont du Nord, un bal y est donné. Adèle demande à sa mère d'y aller Non, non ma fille tu n'iras pas danser Monte à sa chambre et se met à pleurer Son frère arrive dans un bateau doré Ma soeur, ma soeur, qu'as-tu donc à pleurer? Ma mère n'veut pas que j'aille au bal danser Mets ta robe blanche et ta ceinture dorée! Ils sont partis dans le bateau doré La première danse Adèle a bien dansé La seconde danse le pont s'est écroulé Oh! dit la mère j'entends le glas sonner C'est pour Adèle et votre fils aîné Voilà le sort des enfants obstinés Vidéo
Les premières éditions de chansons enfantines Des recueils de jeux d'enfants publient des chansons de rondes: en 1827 celui de Mme Celnart, Manuel complet des jeux de société, en donne 24, son édition de 1867, 44. Mme de Chabreul, dans ses Jeux et exercices des jeunes filles (1856) en fait connaître 28. On y reconnaît Nous n'irons plus au bois, Il était une bergère, Compagnons de la marjolaine, Le furet du bois joli, mais les plus connues ont été publiées en 1846 par Dumersan, dans le premier recueil français de Chansons et rondes enfantines. Sur les 29 chansons qu'il donne, la moitié était encore chantée après la Deuxième Guerre mondiale. À son époque, on commence aussi à publier des chants pour les salles d'asile ( Chevreau-Lemercier, 1845; Pape-Carpentier, 1849) qui accueillent les jeunes enfants, mais les emprunts à la culture populaire sont peu nombreux: il s'agit de forger une culture scolaire. Au même moment, des professeurs de musique publient aussi des recueils pour les enfants (de Haller, 1844), mais l'un d'eux, Lebouc, fait en 1860 des arrangements faciles pour un répertoire de chansons enfantines qui s'est transmis jusqu'à nous.
Berceuses et formulettes existent depuis l'Antiquité, mais l'histoire qui nous intéresse devient perceptible au XVIII e siècle par l'appropriation de certaines chansons par les enfants eux-mêmes. Ainsi, arrivant à Avignon en 1761, le compagnon vitrier Ménétra entonne, sur le pont lui-même, Sur le Pont d'Avignon que son parrain lui chantait lorsqu'il était enfant. Sur le pont d'Avignon, n° 1513, vers 1920. Frise imprimée (27, 5 cm x 69, 7 cm) – (inv. 2010. 05952. 1). Exposition sur les chansons au Musée national de l'Éducation Un répertoire privilégié, constitué dès l'Ancien Régime, va se compléter par des chansons nouvelles, comme La mère Michèle, apparue vers 1810, comme nous avons pu le montrer. L'existence de ce répertoire est connue des éducateurs et en particulier de ceux qui s'intéressent à la culture ludique enfantine et publient des recueils de jeux d'enfants, avec les rondes enfantines. C'est ainsi que la tradition orale commence à se figer par la publication. Mais tout un travail d'adaptation à l'enfance va s'effectuer jusqu'aux années 1870 sur les textes, les musiques, leur accompagnement et les illustrations.
Pour les albums, il faut attendre les années 1930 pour que des illustrateurs nouveaux s'attaquent à renouveler l'univers graphique des chansons enfantines: Franc-Nohain, Minost, Ivanovsky illustrant les chansons de Vérité. Tous sont réédités dans les années 1940 et 1950, suivis par les albums de comptines pour les plus petits, initiés par le recueil de Roy en 1926, qui vont marquer une étape nouvelle dans la construction d'un répertoire de livres chantés pour les enfants.