Eveline Charmeux : Lire, C'est Comprendre - Ressources Pour La Jeunesse

Si lire c'est comprendre, est-il nécessaire, souhaitable, de former préalablement les jeunes élèves à autre chose qu'apprendre à comprendre? Interpellation forte dès les années 70-75, questionnant ces préalables comme étant de fausses pistes induisant chez les élèves une conception erronée de l'activité lecture, malentendu redoutable et qui s'avère durable pour ceux qui n'ont pas ou peu d'appui en dehors de l'école pour en contrecarrer les effets. Quel argumentaire est avancé pour contrer cet allant de soi qui perdure? Une relative indépendance entre ce qu'on voit et la façon de le prononcer, la valeur sonore des unités graphiques dépendant de la signification. Ainsi par exemple, l'exemple des mots homophones (ses, ces, sais, sait, c'est, s'est) dont la prononciation ne suffit pas à les comprendre, ou la terminaison graphiquement semblable mais prononcée différemment dans: il se ret ient, il est pat ient ou ils balbut ient. Autrement dit, s'il reste important se découvrir une relation entre sons et signes graphiques, il s'agit de faire percevoir aux élèves qu'elle est variable selon le contexte.

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QUAND LIRE C'EST COMPRENDRE Approche linguistique et psycholin¬ guistique de l'activité de lecture. L. SPRENGER-CHAROLLES «Lit couramment mais ne comprend pas ce qu'il lit » (1). Cette anno¬ tation portée par une institrutrice sur un dossier d'élève témoigne d'une cer¬ taine conception de l'activité de lecture — et par là de l'apprentissage — encore fort répandue: à savoir, pour pouvoir lire il faut d'abord maîtriser parfaitement certains mécanismes de base, en particulier la combinatoire (ou le B. A. BA), c'est seulement dans un deuxième temps que peuvent se poser les problèmes de compréhension. Dans le cadre de cet article, nous nous proposons d'essayer de démontrer — a contrario — que lire c'est d'abord comprendre. Mais cela posé, le problème reste entier car on sait très peu de choses de cette activité de compréhension (2). Que veut dire produire du sens? Qu'est-ce que le sens (la signification) d'un texte? C'est sur ces diffé¬ rents points que va porter le développement qui suit dans lequel je vais es¬ sayer de préciser ce que l'on peut mettre sous cette idée de signification / com¬ préhension, c'est-à-dire quelles sont les stratégies d'élaboration sémantique qui, au cours de l'acte lexique, permettent de passer du matériau écrit à la signification.

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Point de départ de la réflexion: « lire c'est comprendre ». Nécessité de l'apprentissage de la compréhension en lecture. - Le lexique, premier obstacle à la compréhension. Influence réciproque du lexique et de la compréhension. Mise en relation sémantique des éléments du lexique. Identification des mots et compréhension. La surface linguistique du texte. La base de texte. Le modèle de situation. - Connaître l'organisation des textes (le récit, la nouvelle, le documentaire scientifique... ). Les obstacles à la compréhension des textes et le travail sur les inférences. Synthèse de travaux de recherches. - Situations favorables à l'apprentissage de cette inférence. Traitement des marques linguistiques: Le traitement des connecteurs. Le traitement des anaphores (pronoms, déterminants, anaphores lexicales). - Autre approche de la compréhension. Quatre types de compétences nécessaires pour comprendre un énoncé oral ou écrit: Une compétence linguistique. Une compétence encyclopédique. Une compétence logique.

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Caractéristiques techniques PAPIER Éditeur(s) SEDRAP Auteur(s) Éveline Charmeux Collection Lire c'est comprendre Parution 16/02/2021 Format 11. 5 x 22. 8 Couverture Broché Poids 10g EAN13 9782758151111 Avantages Livraison à partir de 0, 01 € en France métropolitaine Paiement en ligne SÉCURISÉ Livraison dans le monde Retour sous 15 jours + d' un million et demi de livres disponibles

Lire, c'est comprendre Donc apprendre à lire, c'est apprendre à comprendre ce qui est écrit Eveline Charmeux, Editions Universitaires Européennes, 2018 Livre bilan d'une vie de recherche passionnée, en réponse à l'actualité révélée par l'enquête PIRLS 2016 sur les médiocres performances des élèves français en matière de compréhension, faisant écho à ce qui (il y a plus de 50 ans déjà) avait légitimé les recherches de l'INRP ayant abouti dans les années 70 au Plan de rénovation de l'Enseignement du Français. Abondamment illustré par des exemples de pratiques et une proposition de progression du cycle 1 au cycle 4, l'ouvrage débute par la mise en cause de ce qui, aujourd'hui encore, constitue le quotidien de beaucoup d'enfants, la pratique laborieuse du déchiffrage, considéré comme prémisse incontournable de l'apprentissage de la lecture, et l'oralisation, utilisée comme moyen de sa propre finalité, faussement baptisée « lecture ». Interpellation de fond de ce qui (à nouveau aujourd'hui) est réactualisé comme voie royale pour l'apprentissage.

Attendre que les écarts se creusent encore et soient constatés par le prochain PIRLS (2)? Ou respecter la liberté pédagogique des enseignants… et empêcher que le paysage éditorial dans ce domaine soit totalement fermé, au pas derrière les dogmes du ministre? Car quelle liberté pédagogique peut s'exercer (quelle réflexion pédagogique peut se construire) pour les enseignants quand un bilan de 50 ans de recherches et d'expérimentations pédagogiques ne peut être publié? Référence à « L'amiral rame sur la mare, les élèves aussi », texte critique d'une collègue Freinet, disponible sur le site du SNUipp-FSU 93 (vignette: « ressources pour résister »). L'évaluation internationale PIRLS 2016 (dont les résultats ont été rendus publics en décembre 2017), montre que les élèves français sont en difficulté non pas sur les compétences de base mais sur la compréhension en lecture. Les meilleurs élèves comme les moins bons ont des résultats en baisse, mais la baisse résulte surtout d'une augmentation des élèves faibles.