Loi Du 27 Mai 2008

c) Les différences de traitement autorisées: Sur ce plan, la loi élargit les possibilités légales inscrites au Code du travail, qui jusqu'alors ne reconnaissait comme exception légitime que les discriminations légitimes fondées sur l'âge, l'inaptitude constatée par le médecin du travail et le handicap. 1133-1 dispose dorénavant que les différences de traitement sont autorisées quand « elles répondent à une exigence professionnelle essentielle et déterminante et pour autant que l'objectif soit légitime et l'exigence proportionnée. » Si le champ d'application de ces autorisations a été élargi, les conditions d'application sont strictement définies. 2. Les nouveaux critères La loi du 27 mai 2008 élargit les critères de discrimination en rajoutant ceux de la maternité et du congé maternité. Cette nouvelle interdiction de discrimination, non intégrée à la liste établie par le Code du travail, devra être prise en compte par les employeurs, les nouvelles obligations de la loi se cumulant avec celles déjà inscrites dans le Code du travail.

La Loi Du 27 Mai 2008

- Obligation d'emploi des travailleurs handicapés (OETH): Les entreprises d'au moins 20 salarié•es sont tenues d'employer à plein temps ou à temps partiel des travailleur•euses en situation de handicap dans une proportion de 6% de l'effectif total de l'entreprise. Les établissements ne remplissant pas cette obligation doivent s'acquitter d'une contribution à l'Agefiph. Cette proportion est toujours applicable aujourd'hui, seules les modalités de calcul changent suite à la loi n°2018-771 du 5 septembre 2018 "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" qui entrera en vigueur le 1er janvier 2020. Obligation de représentativité: La loi Copé-Zimmerman impose depuis 2017 aux entreprises de plus de 500 salarié•es et réalisant plus de 50 M€ de chiffre d'affaires de compter au moins 40% de femmes dans leurs conseils d'administration. Cette obligation devra également être atteinte en 2020 pour les entreprises de 250 à 499 salarié•es et ayant plus de 50 M€ de chiffre d'affaires. Et la diversité?

Loi Du 27 Mai 2009 Relatif

Mais de quoi parle-t-on réellement lorsque l'on parle d'Egalité en France? L'égalité des droits est un principe républicain inscrit dans la convention de 1848, reprenant ainsi la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. " Tous les citoyens étant égaux à ses yeux (de la loi), sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents ". On parle alors d'égalité de traitement: La loi est la même pour tous, les mêmes droits sont accordés aux citoyen•nes, les particularismes ne sont pas reconnus. Le risque alors, est de reproduire les écarts existants au départ dans la société et de ne pas conduire à une égalité de fait (Montargot, Peretti, 2014). L'enjeu pourtant est bien celle de " l'égalité de fait, visible dans les résultats" (Bender, 2004). Légiférer n'est alors pas suffisant. Prenons l'exemple du sujet de l'égalité Femmes Hommes en entreprise. La première occurence de l'impératif " à travail égal, salaire égal " remonte à 1946 dans le préambule de la constitution du 27 octobre 1946: " la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme " repris en 1948 dans la déclaration universelle des droits de l'Homme (article 23) " Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal " et inscrit dans le code du travail en 1972.

Loi N° 2008-496 Du 27 Mai 2008

Dans ce cas, la discrimination est dite indirecte. La protection d'un employé dénonçant une discrimination Un salarié qui dénonce une pratique discriminatoire au travail est protégé par la loi. En effet, la majorité des responsables d'entreprises ont tendance à sanctionner les employés victimes ou témoins d'une discrimination. Cependant, la loi en vigueur l'interdit strictement. De ce fait, aucun travailleur ne pourra être puni ou traité de manière défavorable après cette dénonciation. Les recours des victimes et témoins de discrimination au travail Si un employé est victime ou témoin d'un acte discriminatoire au travail, il a deux options: Le recours pénal Dans ce cas, le salarié doit déposer une requête auprès du commissariat de police ou du Procureur de la République. Cela permet de sanctionner pénalement l'acte discriminatoire dont il est victime ou témoin. Le recours civil Le salarié concerné peut aussi demander une annulation de la décision ou de la mesure basée sur un contexte discriminatoire à l'aide d'un recours auprès du conseil de prud'hommes.

Loi Du 27 Mai 2008

Constitue une discrimination indirecte une disposition, un critère ou une pratique neutre en apparence, mais susceptible d'entraîner, pour l'un des motifs mentionnés au premier alinéa, un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d'autres personnes, à moins que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soit objectivement justifié par un but légitime et que les moyens pour réaliser ce but ne soient nécessaires et appropriés. La discrimination inclut: Tout agissement lié à l'un des motifs mentionnés au premier alinéa et tout agissement à connotation sexuelle, subis par une personne et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement hostile, dégradant, humiliant ou offensant; Le fait d'enjoindre à quiconque d'adopter un comportement prohibé par l'article 2.

Loi Du 27 Mai 2008 Discrimination

• Les agents de contrôle de l' inspection du travail peuvent recevoir tout document ou tout élément d'information (quel qu'en soit le support), utile à la constatation de faits susceptibles d'établir l'existence d'actions discriminantes. • Les organisations syndicales représentatives au plan national ou dans l'entreprise peuvent exercer en justice toute action relative à des agissements discriminatoires, en faveur d'un salarié de l'entreprise ou d'un candidat à un emploi, à un stage ou une période de formation en entreprise. LIRE AUSSI >> Discrimination au travail: Safran cible de la première action de groupe • Les associations de lutte contre les discriminations régulièrement constituées depuis au moins 5 ans peuvent exercer en justice toute action relative à des discriminations, en faveur d'un salarié de l'entreprise ou d'un candidat à un emploi, à un stage ou une période de formation en entreprise. En cas de discriminations liées au handicap, l'action peut également être intentée, sous les mêmes conditions, par les associations dans le domaine du handicap.

- Travaux préparatoires: Assemblée nationale: Projet de loi nº 514; Rapport de Mme Isabelle Vasseur, au nom de la commission des affaires culturelles, nº 695; Discussion et adoption, après déclaration d'urgence, le 25 mars 2008 (TA nº 115). Sénat: Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, nº 241 (2007-2008); Rapport de Mme Muguette Dini, au nom de la commission des affaires sociales, nº 253 (2007-2008); Rapport d'information de Mme Christiane Hummel, au nom de la délégation aux droits des femmes, nº 252 (2007-2008); Discussion et adoption le 9 avril 2008 (TA nº 72). Assemblée nationale: Projet de loi, modifié par le Sénat, nº 811; Rapport de Mme Isabelle Vasseur, au nom de la commission mixte paritaire, nº 882; Discussion et adoption le 14 mai 2008 (TA nº 142). Rapport de Mme Muguette Dini, au nom de la commission mixte paritaire, nº 324 (2007-2008); Discussion et adoption le 15 mai 2008 (TA nº 92).