Pour pallier les insuffisances de ce dispositif, le législateur a prévu que lorsque l'accident est dû à une faute inexcusable de l'employeur, la victime ou ses ayants-droit ont droit à une indemnisation complémentaire proche du droit commun, en vertu des dispositions de l'article L. 452-3 du Code de la sécurité sociale. L'expertise médicale en cas de faute inexcusable de l'employeur. En cas de faute inexcusable de l'employeur, la victime bénéficie, outre l'indemnisation forfaitaire décrite supra, d'une majoration de la rente ou de l'indemnité en capital sur la base du taux d'IP attribué à son taux maximum. La victime bénéficie également de la réparation de certains préjudices personnels et lors de l'expertise médicale ordonnée par le TASS, l'expert médical aura à évaluer les souffrances physiques et morales endurées, le préjudice esthétique, le préjudice d'agrément, le préjudice résultant de la perte ou de la diminution des possibilités de promotion professionnelle. L'expertise médicale du dommage imputable à la faute inexcusable de l'employeur après la décision QPC du 18 juin 2010.
Il faut bien mesurer la violence psychologique que peut revêtir une expertise médicale pouvant durer 4 heures interminables où ses blessures sont mises à nu et où l'on passe en revue les aspects les plus intimes de son existence. Par ailleurs, en plus d'être fragilisée, la victime se trouve couramment ignorante de ses droits et prérogatives. Elle ignore souvent qu'elle peut récuser un expert. Elle ignore qu'elle peut être directement entourée d'un médecin de recours (de sa propre compagnie d'assurance) ou mieux encore d'un médecin de recours totalement indépendant de toute compagnie. Cette indépendance vis-à-vis de toute compagnie d'assurance est de nature à faire contrepoids aux évaluations de l'expert missionné par l'assureur (dont la partialité est inévitable). En outre, la victime ignore l'ensemble des postes de préjudices indemnisables, les conséquences pratiques de tel ou tel handicap sur son avenir (professionnel, social, familial... ), les conséquences sur son quotidien, mais aussi sur celui de ses proches.
Il s'agit pour les médecins experts de décrire l'état de santé antérieur à l'accident, ainsi que la situation socio-professionnelle. Il s'agit de décrire l'état de santé actuel, les traitements médicaux, les périodes d'hospitalisation, les opérations et tous les examens réalisés. Capital également: bien ap préhender les difficultés, gênes et souffrances qui en ont découlées pour la victime depuis son accident. Il doit également décrire l'impact de la situation de la victime sur ses proches, ainsi que les aides humaines reçues, soit de l'extérieur soit par la sphère familiale et/ou amicale. Comment se préparer avant une expertise médicale? Une victime doit se présenter à l'expertise médicale avec un dossier médical complet allant du Certificat Médical Initial à la facture de l'aide ménagère. Avant l'expertise médicale: récupérer toutes les pièces de son dossier médical. Il est composé du CMI – Certificat Médical Initial -, des Bulletins d'entrée et de sortie des établissements hospitaliers, des comptes-rendus d'hospitalisation et opératoire, des radiographies, scanners, IRM, des certificats, ordonnances, arrêts de travail, prescriptions de matériels, ainsi que des rapports d'expertise rendus par les médecins experts, si la victime est déjà passée en expertise mais n'a pas été consolidée, ou si il s'agit de la réouverture d'un dossier en aggravation.
Bonjour, Victime d'un accident du travail, j'ai eu une fracture du poignet avec pose d'une plaque. Un an après le chirurgien a décidé de m'enlever la plaque. Après 3 semaines d'arrêt pour cicatriser j'ai repris le travail mais j'ai eu une consultation médicale de contrôle du chirurgien pendant mes heures de travail. Je précise que je n'ai pas eu le choix du rdv, le chirurgien n'étant présent que 2 jours par semaine au Chu. Mon employeur refuse de me payer les 2h30 d'absence de mon travail ce que je comprends, mais la S. S ( ici la msa) aussi, ce que je ne comprends pas puisqu'il s'agit des suites de l'accident du travail! Est ce légal? merci de votre réponse. vous vous situez sur le terrain de l'obligation morale ou juridique? si c'est la 2e solution, il va falloir vous appuyer sur un texte... à ma connaissance, les soins suivant un AT ne se font pas sur le temps de travail et le temps qui y est consacré n'est pas pris en charge par l' par la CPAM, d'ailleurs, elle prend en charge seulement les soins eux-mêmes.