Arrêt Sicard 1962

Pour les articles homonymes, voir Sicard. L' arrêt Sicard est un arrêt rendu par le Conseil d'État le 27 avril 1962. L'arrêt Sicard, commentaire de décision, CE, Ass, 27 avril 1962. Ce grand arrêt du droit administratif français a précisé le rôle des ministres dans la signature des arrêts relevant de leur compétence, ainsi que le pouvoir réglementaire du Président de la République française. Circonstances [ modifier | modifier le code] Le requérant Jean Sicard fait un recours devant le juge administratif et invoque l'inconstitutionnalité de règlements édictés par le gouvernement. Il demande que le juge administratif frappe d'annulation le décret n°59-1379 du 8 décembre 1959 sur le motif de l' excès de pouvoir. Le décret attaqué par les requérants aurait méconnu la Constitution: il ne devait pas être signé par le président de la République car seule la signature du Premier ministre était nécessaire, alors que le président a bien apposé sa signature. En effet, la signature du président n'est nécessaire que pour les textes délibérés en Conseil des ministres ( article 13 de la Constitution).

L'arrêt Sicard, Commentaire De Décision, Ce, Ass, 27 Avril 1962

Cette affaiblissement du poids des textes est encore plus net s'agissant des textes prévoyant une délibération en conseil des ministres, puisque la seule volonté du président de la République suffit, à présent, à produire le même effet. Il convient donc d'étudier, dans une première partie, la portée de la signature du chef de l'Etat (I), et d'analyser, dans une seconde partie, la portée, cette fois-ci, de la jurisprudence Meyet (II). I – La portée de la signature du président de la République A – Une question née de l'ambiguïté de la V° République B – Une réponse fluctuante du Conseil d'État II – La portée de la jurisprudence Meyet A – Une jurisprudence qui amende le poids des textes B – Une jurisprudence qui renforce le poids du chef de l'État CE, ass., 10/09/1992, Meyet Télécharger

Sicard — Wikipédia

d’autre part, en tant que les requérants demandent l’annulation des dispositions contestées du tableau IV annexé au décret susvisé, que l’annulation prononcée ci-dessus du décret dans lesquelles ces dispositions sont contenues, rend ledites conclusions sans objet;… (Annulation du décret du 8 décembre 1959, et de la décision du secrétaire d’Etat aux relations avec les États de la communauté du 16 juin 1960; non-lieu à statuer sur les requêtes susvisées enregistrées sous les nos 50. 053, 50. 065 et sur le surplus des conclusions de la requête n° 52. 187 et dispense des droits d’enregistrement pour les autres auteurs desdites requêtes).

En l'occurrence, le Premier ministre a supprimé des indemnités et la question était de savoir si le Premier ministre seul pouvait procéder à cette suppression alors que le texte de base était un texte signé par le Président. Le Conseil d'Etat explique que cette décision de supprimer les indemnités par le Premier ministre est légale. Lorsqu'il y a un décret qui normalement est un décret simple, qui en fait a été signé par le Président, ce décret peut-il renvoyer par la suite à un décret simple ou bien la compétence est devenue compétence du Président? La compétence accaparée par le Président peut être renvoyée au Premier ministre par la suite. La plateforme qui connecte profs particuliers et élèves Vous avez aimé cet article? Notez-le! Olivier Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours!